AU MOINS 40% DU PRIX DU LITRE DE GASOIL ET DE L’ESSENCE
LE TRÉSOR A ENCAISSÉ 11,4 MILLIARDS DE DH EN 2012
LES PRIX AUGMENTERAIENT DE PRÈS DE 50, VOIRE 60 CENTIMES PAR LITRE
LES taxes constituent l’un des éléments les plus importants du litre de l’essence, du gasoil ou encore de la tonne de fuel. C’est un peu plus de 40% du prix des deux premiers produits et à peu près sur chaque tonne de fuel industriel. A elle seule, la TIC a rapporté 13,1 milliards de dirhams en 2012 au Trésor, les recettes générées par cette taxe étant sur une évolution moyenne de 3,5%. Mais c’est surtout la TVA qui rapporte le plus à l’Etat, puisque les recettes qu’elle draine évoluent en fonction de l’augmentation du cours à l’international. A fin 2012, les recettes de la TVA sur les produits pétroliers ont atteint 11,4 milliards de dirhams contre 2,1 milliards en 2002. Entre ces deux périodes, le baril de pétrole est passé de 24,9 dollars en moyenne à 111,4 dollars.
Pour 1,18 dirham de subvention au litre d’essence, l’Etat reprend 4,99 DH sous forme de taxes. Pour le gasoil, sur chaque litre, il supporte 3,13 DH en subvention et encaisse 5,73 dirhams de taxes. La structure des prix des produits pétroliers compte des marges et des frais de distribution fixés à l’avance. Ce qui rend toute spéculation sur ces produits avant la date du 16 septembre peu probable et profitable. En tout cas, dans ses déclarations, Najib Boulif, ministre des Affaires générales et de la gouvernance, a laissé entendre que l’application de la hausse des prix reste une décision politique.
En cas de l’application de l’indexation dès cette semaine, les prix augmenteraient de près de 50, voire 60 centimes par litre pour l’essence et le gasoil et de près de 500 dirhams par tonne pour le fuel industriel. Ce qui se traduirait, selon Mounia Ghoulam, membre du bureau exécutif de l’Istiqlal et de la Commission des Finances au Parlement, par «une hausse de l’inflation de 0,8 point. Mais à lui seul, l’indice du prix du transport pourrait grimper de 3 points».
Pour l’instant, le gouvernement se veut rassurant. Des mesures d’accompagnement, dont l’application reste jusque-là assez floue, sont en cours de finalisation, en particulier pour le transport de voyageurs et de marchandises. Le gouvernement a également tenu des réunions avec certaines fédérations dont celle des minotiers pour éviter toute augmentation du prix du pain. Une rencontre est également programmée avec le patronat.
Édition N° 4113 du 2013/09/16 Par leconomiste.com
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