Le développement de la logistique, compte tenu de son importance dans le progrès économique du continent africain, est la responsabilité de tous et l'affaire de tous, a déclaré mercredi, le directeur général adjoint Afrique de BoBore Logistics, Sébastien Beuque.
"Qu'il s'agisse d'investisseurs privés, de partenariats public-privé ou d'industriels, tous sont appelés à s'engager pour trouver des solutions afin d'améliorer la logistique en Afrique, tant en termes d'investissements étrangers que de solutions locales", a déclaré M. Beuque, lors d'un webinaire organisé par Logismed, sous le thème "Les défis logistiques de l'Afrique : partage d'expériences concrètes".
Selon lui, le continent connaît "un sérieux manque" en termes d'armateurs nationaux africains, ajoutant, dans ce sens, que les lignes ferroviaires entre les pays ne sont pas vraiment connectées en plus du réseau routier qui reste très faible, pas assez dense et nécessite de lourds investissements, ce qui rend la situation "plus compliquée".
Pour sa part, le président de Logismed, All Berrada, a déclaré que le continent africain est devenu aujourd'hui un enjeu géopolitique et économique pour la quasi-totalité des grandes puissances, un véritable relais de la croissance mondiale, en plus d'occuper une place centrale dans ce siècle.
Avec une classe moyenne de 150 millions de consommateurs en plein développement, l'Afrique sera sans doute demain le moteur de la croissance mondiale, a-t-il noté, ajoutant que le continent a cependant des défis structurels internes et externes à relever pour faciliter les échanges entre les marchés africains et s'arrimer à la chaîne de valeur mondiale.
Il a noté qu'en dépit des progrès remarquables réalisés ces dernières années dans plusieurs pays, "il reste un long chemin à parcourir", notamment dans les services et la logistique.
M. Berrada a également indiqué que "grâce à la vision et au leadership de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le continent occupe aujourd'hui une place importante pour le Maroc, qui s'affirme de plus en plus grâce aux investissements de ses entreprises, de ses banques et de ses acteurs économiques", soutenant, à cet égard.
Que le secteur marocain du transport et de la logistique représente un levier essentiel pour accompagner cette dynamique en apportant des solutions pour améliorer la compétitivité des entreprises nationales et la conquête de parts de marché.
Dans le même ordre d'idées, Karim Tazi, directeur chez Richbond, a relevé que la logistique est aujourd'hui à la fois un facteur d'accélération ou de limitation de la croissance et des mutations économiques nécessaires pour le continent africain.
De l'avis de M. Tazi, les difficultés logistiques du continent africain résident dans la faiblesse des réseaux routiers et ferroviaires, soulignant, à cet effet, l'impératif de mettre en place un réseau terrestre structuré pour permettre la circulation rapide et sécurisée des produits sur le continent.
M. Tazi a également noté que, selon l'expérience de Richbond, qui, pour des raisons de proximité géographique et de langue, a décidé de s'établir en Afrique de l'Ouest, il est plus facile de "faire des affaires" en Afrique de l'Est qu'en Afrique de l'Ouest, notamment sur le plan administratif.
Il a ajouté que le défi ultime de la logistique sur le continent sera de s'adapter à l'évolution des modes de consommation des populations africaines.
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