Le développement de zones logistiques contribuerait également à améliorer le pouvoir d'achat des consommateurs et garantirait également la transparence des prix par la mise en place d'un marché et éventuellement la réduction de l'intermédiation.
Les deux prochaines années verront une accélération du développement des zones logistiques au Maroc. Différents sites sont ouverts au niveau régional. Citons à leur tête la réalisation de la zone d'Ait Melloul, dont les appels d'offres sont actuellement en cours.
Elle dotera le Souss-Massa d'une plate-forme intégrée qui favorisera la compétitivité logistique de la région et draînera plus de 760 millions de dirhams d'investissements directs. Il contribuera en effet à la massification des flux de marchandises dans ce périmètre et renforcera sa vocation de plate-forme d'échanges vers le Sud du Maroc et les marchés africains.
D'une superficie de 45 hectares, la première partie de cette zone abritera, entre autres, un parc logistique locatif de nouvelle génération, un parc locatif et de stockage intermédiaire pour les PME/PMI et un grand terrain pour des activités logistiques spécifiques.
Cette première tranche devrait permettre la création d'environ 500 emplois permanents. Lors d'un récent discours au Parlement, le ministre en charge a dévoilé le programme de création de zones logistiques à l'horizon 2022.
Ainsi, le troisième trimestre 2021 pour la zone de Rass El Ma à Fès 132 hectares), le premier trimestre 2022 pour la zone logistique de Tamansourt 173 hectares) et Beni Mellal Khenifra 19 hectares) ainsi que le deuxième trimestre 2022 pour la zone logistique de Ouled Saleh 13 hectares). Il est à noter que le développement des zones logistiques intégrées est l'un des piliers de la stratégie nationale en matière de logistique. L'objectif est de mettre en place un réseau national intégré de zones logistiques regroupant un ou plusieurs types de plateformes.
Ce grand projet vise à réduire les coûts logistiques, à améliorer la fiabilité des chaînes logistiques et à limiter l'impact des opérations d'importation/exportation sur l'environnement. Il répond ainsi à une multitude de problèmes, notamment ceux liés à l'absence d'une offre immobilière logistique adaptée aux besoins des acteurs économiques et à l'implantation anarchique d'entrepôts logistiques.
Outre l'amélioration de la compétitivité et de la productivité des entreprises, ces nouvelles plates-formes tendent à réduire l'externalité des activités logistiques et leur impact sur l'environnement. Cela passe par la réduction des distances parcourues et des émissions de gaz à effet de serre. Le développement de zones logistiques contribuerait également à améliorer le pouvoir d'achat des consommateurs et garantirait également la transparence des prix par la mise en place d'un marché et éventuellement la réduction de l'intermédiation.
Ces projets contribuent également à la réduction des nuisances causées par la circulation des poids lourds dans les centres villes et à la revalorisation des terrains libérés, notamment par le déplacement des zones de stockage urbaines vers les zones logistiques.
Telle qu'elle est pensée dans le cadre de la stratégie nationale, la zone logistique se présente comme un centre de valeur ajoutée proche des opérateurs économiques et des consommateurs. En effet, elle permet la canalisation et la concentration des flux nécessaires au développement d'une offre de services compétitive et à forte valeur ajoutée. Il est à noter que la stratégie dédiée au secteur de la logistique a identifié la nécessité de développer un réseau national intégré de zones logistiques à travers un schéma national.
A l'horizon 2030, une superficie totale de 3.300 hectares, répartie sur les 12 régions du Maroc, sera couverte par des zones logistiques. Une orientation qui nécessite parallèlement une connectivité adaptée en termes d'infrastructures logistiques sur les plans routier, ferroviaire, aérien et maritime.
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