Transport maritime : le Maroc ne compte plus que 17 navires, une feuille de route en gestation pour relancer le secteur

Marine Marchande
Typography

Le transport maritime marocain est au creux de la vague. Doté d’une flotte nationale comptant près de 70 navires dans les années 1960 et 1970, le Royaume ne dispose aujourd’hui que de 17 bateaux, dont la majorité appartient à des armateurs étrangers. Ce déclin spectaculaire a été mis en lumière par le ministre du Transport et de la logistique, Abdessamad Kayouh. Intervenant lundi à la Chambre des représentants, le ministre a affirmé qu’une feuille de route serait annoncée prochainement pour redresser ce secteur vital pour la souveraineté logistique et la compétitivité économique du pays.

Le chiffre a de quoi interpeller : le Maroc ne dispose aujourd’hui que de 17 navires de transport maritime, alors qu’il en comptait près de 70 dans les années 1960 et 1970. Ce constat alarmant a été révélé justement par le ministre du Transport et de la logistique, Abdessamad Kayouh, lundi dernier. Intervenant de lors de la séance hebdomadaire des questions orales, à la Chambre des représentants, le ministre a indiqué que cette érosion du pavillon national s’était accélérée au fil des décennies, au point que la majorité des navires actuellement en activité sous pavillon marocain appartiennent à des armateurs étrangers. Cette situation fragilise la souveraineté logistique du pays, notamment dans un contexte marqué par les enjeux de mobilité des personnes et des échanges commerciaux internationaux.

Une étude stratégique pour relancer le secteur

Dans la foulée du Discours Royal prononcé à l’occasion du 48e anniversaire de la Marche verte, le ministère du Transport et de la logistique a lancé une étude globale visant à revitaliser la flotte maritime marocaine. Objectif : mettre en place un système compétitif capable de jouer un rôle central dans la facilitation des déplacements des Marocains et dans le renforcement des capacités logistiques du Royaume. Cette étude est menée dans le cadre d’un comité de pilotage intersectoriel, associant plusieurs départements concernés par la chaîne maritime, au premier rang desquels figurent les ministères de l’Équipement et de l’eau (en charge des ports), de l’Industrie et du commerce (en lien avec les opérations d’import-export), ainsi que les ministères de la Transition énergétique, de l’Intérieur, des Finances et de l’Investissement.
 

Des résultats attendus sous peu

Le ministre Kayouh a précisé que les travaux relatifs à cette étude seraient finalisés d’ici un mois et que les résultats de cette étude seraient rendus publics, afin de permettre l’élaboration d’une feuille de route claire pour la relance du transport maritime au Maroc. Une publication attendue avec intérêt, tant par les professionnels du secteur que par les acteurs économiques, dans un contexte où la souveraineté logistique et la fluidité des échanges deviennent des priorités nationales.

Pour réagir à ce post merci de vous connecter ou s'inscrire si vous n'avez pas encore de compte.