La logistique est un moteur économique pour les régions, comme le reconnaissent les candidats aux prochaines élections régionales et départementales interrogés par le think tank TDIE. Dans leurs projets, son développement est lié à la transition écologique des transports, au report modal et à une gestion "raisonnée" du territoire.
La consultation menée par TDIE* à la veille des élections régionales et départementales des 20 et 27 juin fournit un baromètre de la perception de ses candidats sur les questions de mobilité. Présentés le 14 juin, les résultats portent sur la logistique et le transport de marchandises, où la décarbonisation fait consensus quel que soit le mode.
Les propositions pour accompagner cette transition prennent plusieurs formes : aide à l'acquisition et au renouvellement des flottes, développement des réseaux de recharge électrique et de distribution de gaz combustible, soutien à la recherche, notamment sur l'hydrogène.
Un deuxième consensus concerne le renouveau du fret ferroviaire et la volonté d'intervenir dans la régénération de son réseau, y compris les lignes capillaires. Cette volonté recoupe l'élan commun en faveur d'un transfert modal de la route vers le rail et la voie d'eau, soutenu par des mesures incitatives.
Elle se traduit également par la confirmation de grands projets d'infrastructures tels que le canal Seine-Nord Europe et la liaison ferroviaire Lyon-Turin (à l'exception de la liste EELV Auvergne Rhône-Alpes).
La reconnaissance de la logistique
Les pôles multimodaux et logistiques sont considérés comme " stratégiques " pour l'économie des territoires. En témoigne la volonté des candidats des régions côtières ou des régions dotées de corridors fluviaux de soutenir leurs ports maritimes et fluviaux.
En témoignent également les candidats qui sont favorables au développement de zones logistiques et d'entrepôts, parfois dans le but de stimuler la relocalisation d'industries.
En synergie avec des aménagements multimodaux ou combinés rail-route, cette ambition est partagée par les candidats des régions Bourgogne Franche-Comté, PACA, Hauts-de-France, Grand Est et lle-de-France.
Selon les projets, ces développements logistiques sont conditionnés au respect de règles d'insertion et à une artificialisation limitée des sols. Des moratoires contre les sites XXL et des mesures d'accompagnement pour l'utilisation des friches apparaissent dans les réponses.
Enfin, notons que la mise en place d'une écotaxe régionale est évoquée par la grande majorité des candidats et, en Île-de-France, la sortie du diesel en 2024 est soit confirmée, soit non abordée.
Voir en ligne : Le dossier et le questionnaire envoyé aux candidats.
* 24 candidats de 9 régions métropolitaines ont répondu au questionnaire élaboré par le conseil scientifique du think-tank TDIE. Ce document, dont une version spécifique pour la région He-de-France, identifie cinq enjeux pour une politique régionale de transport durable au sens large.
Le fret et la logistique font partie de ces cinq enjeux : est-il opportun, voire nécessaire, pour la région de développer une stratégie logistique, avec quels objectifs, et quels leviers ? Les quatre autres enjeux concernent le transport comme outil de développement régional, les services de mobilité du futur, les infrastructures et les investissements, et enfin la recherche.
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