Quel est le statut de la stratégie nationale de développement ?

Ledit contrat programme définit le cadre du développement du secteur logistique au Maroc, fixe les grandes lignes et les objectifs de la nouvelle stratégie intégrée pour le développement de la compétitivité logistique et énonce les engagements communs de l'Etat et du secteur privé.

Cet intérêt pour le secteur à l'époque provenait du fait qu'une stratégie logistique présentait des enjeux économiques importants, puisqu'elle visait à réduire le poids des coûts logistiques au Maroc par rapport au PIB de 20% à 15%.

Elle visait également à accélérer la croissance du PIB en gagnant 5 points sur 10 ans par l'augmentation de la valeur ajoutée induite par la baisse des coûts logistiques et l'émergence d'un secteur logistique compétitif. En outre, la stratégie visait également à contribuer au développement durable du pays, grâce à la réduction de 35 % des émissions de CO2 liées au transport routier de marchandises et à la décongestion des routes et des villes.

Pour atteindre les objectifs généraux de développement de la compétitivité logistique de l'économie nationale, la stratégie logistique s'appuie sur cinq axes clés.

Le premier axe consiste à développer un réseau national intégré de zones logistiques à proximité des grands bassins de consommation, des zones de production et des principaux points d'échange et des grandes infrastructures de transport (ports, autoroutes, chemins de fer, etc.l, sur une superficie totale de 3 300 ha, dont 2 080 ha à moyen terme. Le deuxième axe consiste en la mise en œuvre de mesures d'optimisation et de massification spécifiques aux principaux flux de marchandises (conteneurs, céréales, produits énergétiques, exportations, ...), tandis que le troisième axe concerne l'émergence d'acteurs logistiques publics et privés intégrés et efficaces et que le troisième axe concerne le développement des compétences à travers un plan national de formation aux métiers de la logistique.

Le dernier axe concerne la mise en place d'un cadre de gouvernance pour le secteur avec la création de l'Agence marocaine de développement de la logistique et la mise en place de l'Observatoire marocain de la compétitivité logistique.

La mise en œuvre des mesures et actions relatives à ces axes s'est depuis lors faite progressivement et en plusieurs vagues avec des objectifs ambitieux à court et moyen terme, pour un déploiement complet à l'horizon 2030. Dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale en matière de logistique, le contrat programme entre l'Etat et le secteur privé a également prévu la conclusion de contrats d'application pour le développement de plateformes logistiques au niveau régional et de contrats d'application horizontaux et sectoriels relatifs à la formation, à la qualification du transport routier de marchandises ainsi qu'à l'amélioration des chaînes logistiques relatives aux flux de produits énergétiques, de produits agricoles, à la distribution nationale, aux matériaux de construction et aux flux d'importation/exportation.

L'optimisation et la massification de la plupart des flux logistiques reposent sur la mise en place d'un réseau de plateformes logistiques de regroupement et de dégroupage de marchandises.

Véritables centres de valeur ajoutée logistique proches des opérateurs économiques et des consommateurs, certaines de ces plates-formes logistiques sont aujourd'hui opérationnelles et servent d'espaces de canalisation et de concentration des flux nécessaires au développement d'une offre de services compétitive et à forte valeur ajoutée. C'est le cas de la zone logistique de la région du Grand Casablanca avec ses deux sections, notamment la zone logistique de Zenata développée par la Société Nationale du Transport et de la Logistique (SNTL) sur 12 ha, actuellement en exploitation, et la construction de 10 entrepôts de 6 000 rn chacun, achevée en 2013.