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Macron: "crucial" que l'Europe s'empare du dossier méditerranéen

Marine Militaire
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Il est "crucial" que l'Europe s'empare à bras le corps des dossiers géopolitiques méditerranéens, et reste maître de son destin, sans le laisser à "d'autres puissances", a déclaré lundi le président français Emmanuel Macron, évoquant sans les nommer la Turquie et la Russie.

 

"La zone Méditerranée sera le défi des prochaines années tant les facteurs de crise qui s'y conjuguent sont nombreux : contestation des zones maritimes, affrontements entre pays riverains, déstabilisation de la Libye, migrations, trafics, accès aux ressources", a déclaré le président dans une allocution aux armées à la veille de la fête nationale.

Evoquant le "jeu de nouvelles puissances", il a déclaré que "l'Europe a à y redéfinir son rôle et sa place, sans naïveté et sans complaisance". "La Méditerranée ne peut construire une paix durable sans nous, nous ne pouvons accepter que notre avenir soit construit par d'autres puissances", a-t-il déclaré.

"Une véritable politique européenne pour la Méditerranée" est "une nécessité, et une urgence", a-t-il insisté.

Que ce soit la dégradation de la crise libyenne, où Turquie et Russie sont en position de force, les tensions en Méditerranée orientale où plusieurs puissances comme la Turquie, Israël, l'Egypte ou la Grèce sont en concurrence pour des ressources énergétiques, les facteurs de tensions se multiplient sur cette mer depuis des années.

"S'agissant de la Libye, je veux redire ici combien sa stabilisation est fondamentale pour la sécurité de l'Europe et du Sahel. C'est pourquoi j'appelle à la reprise immédiate des négociations et d'un dialogue politique, en vue d'un cessez-le-feu. Il faut en finir avec les arrivées massives d'armes et de mercenaires dans ce pays", a-t-il répété.

La France a dénoncé à plusieurs reprises des ingérences turques dans la crise libyenne, et les tensions entre les deux pays sont montées d'un cran, particulièrement après un incident maritime entre deux bâtiments de guerre.

"S'il n'y a pas de risque de dérapages avec les Turcs, en revanche, on est très clairement dans une escalade, tant les sujets de désaccord sont nombreux. Après l'incident du Courbet (bâtiment français visé par une frégate turque en juin, ndlr) en Méditerranée, la France essaie, avec les Européens d'avoir une posture plus ferme face aux violations du droit international par les Turcs, et la Turquie va sans doute réagir", a expliqué dans un entretien au Monde lundi, le chef d'Etat major français, le général François Lecointre.

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