Lors de la 7ᵉ édition des Tangier Logistics Days, organisée par Tanger Med à Casablanca, Idriss Aarabi, directeur général du port, a insisté sur un point central : « La réussite de la transformation technologique ne dépend pas uniquement des outils, mais des femmes et des hommes qui les font vivre. »
Si la digitalisation et l’automatisation bouleversent la logistique mondiale, leur efficacité repose avant tout sur les compétences humaines capables de les concevoir, de les piloter et de les adapter. « L’innovation technologique ne peut être dissociée de l’innovation humaine », a rappelé Aarabi, mettant en avant la nécessité d’investir dans la formation et la requalification professionnelle.
Les métiers logistiques évoluent rapidement : les entreprises auront désormais besoin de data scientists, cyber-analystes, ingénieurs de résilience, gestionnaires d’énergie ou encore spécialistes en durabilité. Ces profils hybrides, à la croisée du numérique, de la logistique et de la transition écologique, représentent l’avenir du secteur.
Former aujourd’hui les talents de demain
Aarabi a insisté sur la responsabilité collective des institutions, entreprises et acteurs de la formation. Il a appelé à « préparer dès aujourd’hui les compétences nécessaires au Maroc et à travers toute l’Afrique » pour accompagner la montée en puissance de chaînes logistiques plus intelligentes et plus durables.
L’enjeu dépasse la simple adaptation : il s’agit d’un projet de société, où l’éducation, la recherche et l’innovation convergent pour construire une logistique africaine compétitive, connectée et verte.
Vers une nouvelle culture logistique
Cette vision humaniste et technologique place le Maroc à l’avant-garde des réflexions internationales sur la logistique du futur. En articulant innovation numérique et développement des compétences, Tanger Med ambitionne de faire émerger une génération de professionnels capables de porter la transformation du continent.
« Les supply chains du futur seront aussi humaines qu’intelligentes », a conclu Aarabi, rappelant que l’avenir de la logistique ne se jouera pas seulement dans les algorithmes, mais aussi dans la capacité à former, inspirer et mobiliser les talents.