Scandale: le Maroc n'a pas les compétences pour assurer la maintenance de ses navires alors qu'il veut développer une industrie navale de classe mondiale

Industrie
Typography

Le chantier navale de Huelva vient d'annoncer qu'il accueille depuis le 13 août le navire de recherche halieutique " Al Amir Moulay Abdellah " appartenant à l'INRH pour un arrêt technique dans ses différents ateliers.

Selon la presse de Huelva, le bâtiment battant pavillon marocain, a été confié au chantier naval de la compagnie Desarrollos Navales Astilleros afin d'y effectuer différents travaux de maintenance et de réparation de ses équipements et de sa coque.

Selon la même source, la réparation du navire est estimée à 25 jours, ce qui représente environ 5 000 heures de travail pour les différents corps de métiers du chantier.

Les opérations de restauration affecteront en premier la structure du navire qui est endommagée par une importante oxydation du fait de l’eau de mer, ses structures mécaniques, le réseau de canalisations et sa peinture.

Alors que le Maroc est entrain de se doter d'une infrastructure de classe mondiale pour assurer des travaux de réparation, de maintenance et même de construction de navires pouvant atteindre plus de 200 ml, il semble anachronique que les arrêts techniques de simples unités de pêche de moindres envergures soient réalisés à l'étranger.

Ceci pose en effet la question, de la capacité de l'industrie navale nationale à capter des marchés qui devraient normalement lui revenir de droit.

En tout cas, une chose est sûre, il ne suffit pas de se doter d'une infrastructure portuaire capable d'accueillir de plus grands navires pour prétendre développer une vraie industrie navale au Maroc, la mise en place d'un véritable écosystème reste l'enjeu majeur.