Quel modèle économique et quelle organisation pour le pilotage maritime au Maroc ?

Sécurité Maritime
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Le pilotage maritime joue un rôle essentiel dans la compétitivité de la chaine logistique, un port avec un pilotage maritime Safe devient moins risqué pour un armateur et sa fréquentation augmente ce qui impacte significativement son chiffre d’affaires et sa rentabilité économique.

Un port comme Tanger Med, qui est aujourd’hui classé 4éme port le plus performant au Monde, n’aurai jamais pu atteindre ce niveau, si ses pilotes maritimes n’étaient pas à la hauteur des exigences des armateurs mondiaux.

Les navires porte-conteneurs qui fréquentent celui-ci ont une valeur minimum de 500 Millions U$, avec un daily cost de plusieurs centaines de milliers de U$, chaque retard au sein du port ou toute fausse manœuvre lors de l’accostage d’un navire, pourrait entrainer des dégâts importants pour le navire et/ou engendrer des pertes matérielles et pour l’exploitation du port.

Ainsi, si le service de pilotage maritime est assimilé le plus souvent à une mission de service public, celui-ci est payant dans tous les ports du monde, mais son mode de gestion diffère d’un port à un autre. On retrouve le plus souvent, trois modes dominants d’organisation de l’activité de pilotage maritime : un mode purement privé sous forme de station de pilotage indépendante, un mode sous forme de service public assuré par une autorité portuaire, et un troisième mode hybride semi-public.

Au Maroc, ces trois modes co-existent : une station pilotage privée indépendante au niveau du port de Casablanca et Jorf Lasfar, celui de semi-public, pour le pilotage assuré par les pilotes de Marsa Maroc au port de Mohammedia et le Mode public, comme celui assuré par Tanger Med et l’ANP dans les autres ports du Royaume.

Aujourd’hui, avec la construction de nouveaux ports comme Nador West Med et Dakhla Atlantique, la question de savoir quel modèle d’organisation de l’activité de pilotage maritime à adopter, sera posée dans ces nouveaux ports, surtout qu’avec la taille de plus en plus grande des navires, la responsabilité civile des pilotes maritimes devient de plus en plus engagée, la nécessité de disposer d’une couverture d’assurance qui couvre les risques inhérents à cette activité ne pourra se faire que par des organisations avec une capacité financière très élevée.

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